Saturday, November 25, 2006

le DINDON de la FARCE

Et cette fameuse dinde de thanksgiving! Vous l'aviez peut-être oubliée ?
Pas les américains.
Comme vous avez pu le constater si vous lisez ce blog, L.A est devenue ville-fantôme le temps d'un jeudi (et pas n'importe lequel, le 4ème du mois de Novembre, depuis 1941).
Journée classée rouge pour les départs (ce pauvre "bison futé" n'aurait pas su ce qui lui arrivait, mais au moins lui ne finira pas dans une assiette). Plus de 3 millions d'américains voyageraient ce jour là. Moi, je n'ai fait que traverser la ville d'ouest en est.

Cette dinde donc, il a fallu se la farcir, puisque telle en est la coutume ici.
Elle est très souvent l'occasion d'un regroupement familial "noel-like" (l'année dernière je m'étais retrouvée attablée avec un oncle, un petit frère et une grand-mère qui m'étaient inconnus).
La célébration a heureusement de nombreuses variantes...
Cette fois-ci, j'ai suivi Adèle dans un plan organisé par une chouette "bande-de jeunes trentenaires new-yorkais-fraîchement installés à L.A". Adèle et ses plans j'ai envie de dire. Et ses plans à Silverlake qui plus est (rappelez-vous, Silverlake c'est un peu le Montmarte de L.A).

Bref, tout ça commence à 4pm par la préparation d'une soupe de potiron qui prendra quelques heures, trois paires de bras et du cidre chaud à base d'orange, de canelle et de clous de girofle - (parce que pendant l'effort, le reconfort). Moi qui n'avait pas touché un couteau depuis presque un an, j'ai éprouvé de grandes sensations en epluchant cette citrouille...
Pas loin de là se tramaient des carottes au gingembre, un gratin de choux-fleur, une fondue de poireaux, quelques choux de bruxelles bien malheureux (car oubliés en cuisine) et bien sûr, la dinde et sa bande (farce, purée, sauce aux champignons, et cranberry sauce - sans laquelle cette pauvre viande serait bien vaine -)...

Une orgie pas seulement culinaire, mais également visuelle et intellectuelle (et ça s'arrête là, bande de cochons farcis!), avec en fond sonore, une excellente playlist concoctée par nos hôtes. Au total cinq américains et quatre françaises autour d'une tablée digne de ce nom - en terrasse s'il vous plaît (on est à L.A ou bien ?) - vue sur le soleil couchant



Une maison du début du siècle, magnifique, un peu genre bungalow. Parquet en bois foncé et patiné, lambris blancs laqués au mur. Depuis la porte d'entrée, à travers le salon, on voit la terrasse et l'incroyable vue sur Silverlake baignant dans une lumière orangée de coucher de soleil. Le ton est donné.
En dessous de la terrasse, un jardin "en étages" et dans la maison, armoires chinées dans quelques marchés aux puces, chaises Eames...Lumière tamisée, rien n'est laissé au hasard. C'est que nos hôtes, designers, ont beaucoup de goût. Et savent recevoir!
Le vin, rouge et blanc coule à flot, mais pas d'abus. Chaque minute est savourée dans la lucidité.
On avait jeuné le jour même, mais on mangera lentement, en faisant connaissance.



Ca s'excite en cuisine...Et tout le monde met la main à la pâte (ou plutôt aux quatre pattes de cette grasouillette de dinde)

Le dessert se déroulera à l'intérieur (en ayant au préalable ramené toute la déco de l'extérieur, fleurs et compagnie).
On dégustera une délicieuse mousse au chocolat, un gateau citron à base de polenta, une tarte aux pommes et une autre à la citrouille (la pupmkin pie, c'est un peu comme la dinde, un classique), en buvant une douce liqueur dont le nom m'échappe...
Pendant ce temps-là en cuisine, un petit chien figé, ne lachera pas les restes de dinde du regard.

Et l'on repartira 8 heures plus tard, un sourire béat que l'on n'aura pas pu quitter de la soirée, aux lèvres.
Ca faisait bien longtemps que je n'avais pas passé un moment aussi agréable.

Friday, November 24, 2006

THANKSGIVING À L.A ou L.A VILLE MORTE

The THANKSGIVING STORY:
"The Pilgrims who sailed to this country aboard the Mayflower were originally members of the English Separatist Church (a Puritan sect). They had earlier fled their home in England and sailed to Holland (The Netherlands) to escape religious persecution. There, they enjoyed more religious tolerance, but they eventually became disenchanted with the Dutch way of life, thinking it ungodly. Seeking a better life, the Separatists negotiated with a London stock company to finance a pilgrimage to America. Most of those making the trip aboard the Mayflower were non-Separatists, but were hired to protect the company's interests. Only about one-third of the original colonists were Separatists.

The Pilgrims set ground at Plymouth Rock on December 11, 1620. Their first winter was devastating. At the beginning of the following fall, they had lost 46 of the original 102 who sailed on the Mayflower. But the harvest of 1621 was a bountiful one. And the remaining colonists decided to celebrate with a feast -- including 91 Indians who had helped the Pilgrims survive their first year. It is believed that the Pilgrims would not have made it through the year without the help of the natives. The feast was more of a traditional English harvest festival than a true "thanksgiving" observance. It lasted three days."

Et en images, le jour de Thanksgiving (jeudi 23 novembre) à Los Angeles, ça donne à peu près ça :












Rien ne se passe en somme...Puisque tout le monde est attablé toute la journée, chez soi ou chez des amis. Sacrée dinde quand même!

Saturday, November 18, 2006

Houlala, un peu trop de laisser-aller dans la tenue de ce blog. Oui, bon j'ai été débordée que voulez vous...(flemmarde ? Oh non, non).

AFI Fest est terminé. Me voilà en train de digerer quelques 35 films visionnés au cours de ces 11 jours de festival. Américains, français, brésiliens, canadiens, allemands, suédois, danois...un chouette voyage, et un palmarès (au sein duquel un film français, hourra!) dont je n'aurais vu aucun des films...

AFI FEST 2006 Announces Award Winners :

Grand Jury Award for International Feature: GRBAVICA (Special Mention: THE ART OF CRYING)
Aquafina Pure Vision Award - Grand Jury Award for International Documentary: BUDDHA'S LOST CHILDREN (Special Mention: BACK HOME)
Grand Jury Award for International Short: DISAPPEARING (Special Mention: SILENCE IS GOLDEN)
Audience Award - Feature: VITUS
Audience Award - Documentary: BLINDSIGHT and SCREAMERS (Tie)
Audience Award - Short: FAIR TRADE

Mes coups de coeur :
- PAN'S LABYRINTH Guillermo del Toro (Mexico, Spain, 2006)
- FISSURES (Ecoute de Temps), Alanté Kavaïté (France, 2006)
- THE DEAD GIRL, Karen Moncrieff (USA, 2006)
- WHITE PALMS, Szabolcs Hajdu (Hungary, France, 2006)
- CURSE OF THE GOLDEN FLOWER, Zhang Yimou (China, 2006)

Mon coup de pied:
- THE FOUNTAIN Darren Aronofsky (USA, 2006)

Chantons peu, chantons bien, parlons musique.
Cette semaine, concerts maestro!

Mardi c'était ADÈLE, notre favorite petite axoise-de-L.A. Son show "Paris Loves L.A" est devenu le RDV de la jeunesse franco-américaine branchouille. C'est qu'il se passait au DERBY (lieu mythique), à Silverlake, quartier bobo s'il en est, à l'Est de la ville (donc tout à fait à l'opposé de mon quartier - Venice, faut-il encore le préciser ??- ), mais, as the adage goes, "quand on aime, on ne compte pas les miles", c'est pas vrai ?

(photo Howard Wise)

Un concert au cours duquel Adèle, entourée de ses 3 musiciens, revisitait les chansons écrites par Gainsbourg pour Bardot, à la sauce jacquienne pardi ! (parce qu'Adèle J., il faut suivre un peu...).


(photos Howard Wise)

L'évènement avait été bien annoncé, pour preuve cet extrait d'une newsletter "en place" qui placait le show en tout premier plan...Les critiques suivront, dans un avenir proche on espère (et on y travaille!).





Cultural Stimuli in LA
Issue 194: continental flavor

It's a continental invasion this week as LA's stages, walls, and screens are overtaken by the je ne sais quoi of Europe's most romantic malcontents. The Skirball reaches back to the early days of French cinema with a special screening of Jean Renoir's Grand Illusion; cabaret impresarios Paris Loves LA channel smoky, old-world romance at Hollywood institution the Derby; and ingénue terrible Emilie Simon lights up the Temple Bar with exotic electronic folk. Make no mistake, the American avant-garde is alive and kicking as well: artist/writer Guillermo Gomez-Peña stares down the demons plaguing our multiethnic society in The Mexorcist; fans of very heavy books (both literal and figurative) gather to commemorate the tenth anniversary of that most zeitgeisty of tomes, Infinite Jest; and the LA Filmforum brings independent and experimental cinema to the masses. Accents might vary, but culture is a universal language, so spread it.
(- Shana Nys Dambrot, Managing Editor, Flavorpill L.A)

Le lendemain c'était au tour de Charles C., notre musicien français favori de L.A, qui se produisait en première partie d'Émilie Simon (rappelons que c'est lui qui avait fait l'ouverture pour Camille en juin), au TEMPLE BAR (à Sainte Monique, enfin dans le coin!).

Quelques jours plus tard, je me rendais à nouveau à Silverlake (et pourtant il n'y pas de vagues là-bas!) pour le concert de ce groupe local, découvert en Aout (avec Peggy, cf son post), MIDNIGHT MOVIES. Le concert se passait à SPACELAND (non, pas la nouvelle attraction du parc Disney - mais bien la vieille salle de concert de Silverlake).
MIDNIGHT MOVIES

dont voilà une description, pêchée sur internet (ah, cet outil internet!!), que je trouve assez juste:
"[...] Pour son premier album, Midnight Movies nous propose une promenade dans ce Los Angeles désincarné, assez proche de l'esthétique de David Lynch. Les ambiances y sont à la fois rugueuses et éthérées : rythmique de plomb et électronique légère pour une pop cinématique dans la droite ligne de Broadcast et Stereolab et surtout, de par sa façon de la jouer dure, d'Electrelane.
Il y a, de plus, chez Midnight Movie un fort parfum de krautrock que la voix de Gena Olivier, assez proche de celle de Nico, accentue.
Mais n'oublions pas qu'on est ici aux Etats-Unis et, par rapport à ses cousins européens, Midnight Movies développe donc quelques spécificités bien de là-bas. Ainsi, le groupe frôle parfois la faute de goût en recourant un peu trop souvent à des longs solos téléphonés de guitare ("Oh Twilight"). Quelques légers relents gothiques viennent alourdir des morceaux tels que "Human Mind Trap" ou "Strange Design".
Il n'en reste pas moins des chansons (comme "Tide and Sun") qui ne sont pas dépourvues d'un charme gracieux et que d'autres ("Blue Babies") nous emportent dans une transe hypnotique relativement efficace.
On passe donc un moment relativement agréable à l'écoute de ce qui pourrait ressembler à la réponse américaine à la pop cinématique européenne. [...]"
(Vinnie Terranova, Pop News Fev.2005)

Voilà pour l'éducation musicale. Un peu de théâtre aussi avec la pièce 2+2+2 écrite, produite et jouée par mes internationaux d'amis Jorg et Alex

Mise en scène minimaliste, murs noirs où tout est représenté à la craie.
Critique de la société américaine - de notre société -. 2+2+2 ou "humour pour pièce Owerlienne en deux majeurs".
"two thumbs up" j'ai envie de dire...

Et puis toujours L.A, sa lumière magique -dont on ne se lassera jamais - et sa flore urbaine et végétale incroyable...







Ah oui, et le surf...A votre avis ? Bien sûr! A County Line ce matin, pour une session dans la brume, assez surréaliste. Tellement bon...

Tuesday, November 07, 2006

The French & Fun Connection

Ce WE j'accueillais ma "collègue" (hou quel mot affreux) - et copine - Juliette, de NYC. 3 jours et trois soirées bien enchainés. Sans aucune minute de répit, c'était le deal : - )
Network à gogo et la minute 30' - blonde - de surf.
L'IPod Nabot était là pour mettre un peu de mélodie dans un séjour bien rempli en fêtes, rencontres, glousseries en pagailles et cinéma (AFI Fest oblige!).





Juliette sur la même longueur d'ondes - dynamique et enthousiaste ("j'adoooore L.A") - c'était juste parfait. Arthur L. a bien tenu le rythme endiablé (" Oh my god it was sooo much fun") et Greg, qui était de la partie - schmoozing oblige - nous a dégoté producteurs, assistants réal, et autres actrices/acteurs - en devenir - issus de tous les coins de la planète (festival international s'il vous plait) pour festoyer sur fond d'ABSOLUT vodka dans la tente qui abritait les soirées du festival.
Dans cette fameuse tente, nous entrions sans peine grâce à Charles, l'ami organisateur et véritable sésame.
Nous retrouvions sur place Alex et Jorg - cinéphiles et cinéastes en puissance - et repartions avec moult cartes de visites.






Un peu plus tard dans le WE nous nous retrouvions dans une galerie où se déroulait la soirée du film NEXT: A PRIMER ON URBAN PAINTING, sur l'art urbain (programmé à l'AFI Fest). Là-bas, nous faisions la connaissance de Pablo Aravena, ce réalisateur chilien - et homme de la soirée - ainsi que de sa copine québécoise qui travaille à la S.A.T (Société des Arts Technologiques et ancien partenaire culturel) à Montréal. Pour ne pas trop se dépayser, nous passions la fin de la soirée en compagnie de Stéphane Lapointe, réalisateur de LA VIE SECRETE DE GENS HEUREUX dont le film était, lui aussi, présenté dans le cadre de l'AFI Fest. Puis, après quelques films (ANTONIA de Tata Amaral et WHITE PALMS de Szabolcs Hadju) et de la haute gastronomie au brunch (au "Little Next Door" où Notre petite Marie-Lucette sait recevoir ses amis - à coup de mini-brioches et macarons), nous nous retrouvions au sommet de Downtown L.A, histoire de savourer une coupe de champagne au Standard et profiter de la chaleur de cet "été indien"(= il fait 30 degres depuis 2 jours!). Fou rire improvisé avec deux asiatiques qui ressemblaient étrangement au menu!




Une heure plus tard, nous repartions en soirée (et pas n'importe où, chez certains producteurs américains - ceux de VIRGIN SUICIDES ET BUFFALO 66- ) à Venice (Oh bonheur, à 3 blocks de la maison!) et là bas nous croisions Paris Hilton, Lindsay Lohan, Adrian Brody et d'autres acteurs dont le nom m'échappe...Quand on venait de partager un moment avec Kirsten Dunst (lunch tardif, film et queue aux toilettes - on était poursuivies!-).

Friday, November 03, 2006

Y'en a qui vont etre à demi contente...


Souvenez-vous, il y a un an déjà, c'était l'ouverture de l'AFI Film Fest avec "Walk the Line", et l'on se retrouvait à regarder le film en compagnie de Reese Witherspoon et Ryan Philippe ainsi que de Joachim Phoenix...Cette année, faute de travail, on ne pouvait se rendre à la projection (à laquelle assistaient - ciel! - Sharon Stone, Elijah Wood, Demi Moore et Anthony Hopkins pour ne citer qu'eux...), mais heureusement on était de la party! Et au Roosevelt Hotel qui plus est...Ela pêche fût assez bonne ; - )

En même temps, Laurent et Arthur (et bien sûr Emilio Estevez, réalisateur de Bobby - film d'ouverture de l'AFI Film Fest) faisaient diversion...